Transparence salariale, mentorat, et Monday Girl.

De nos jours, dans le marché du travail compétitif, où chaque mise à jour LinkedIn montre des collègues décrochant des promotions ou rejoignant des entreprises de premier rang, c’est tout naturel de se demander : « Quelle est leur fourchette de salaire ? Comment négocient-ils ça ? Et surtout, est-ce que je suis la seule à ne pas être sûre de quel salaire demander pendant un entretien d’embauche ? »

C’étaient les règles non dites de la navigation en entreprise, y compris la négociation salariale, qui nous ont poussées, moi-même et ma co-fondatrice Istiana, fraîchement diplômées avec nos premiers jobs de « grandes filles », à créer un espace de discussion pour des femmes comme nous, afin de pouvoir aborder ouvertement ces sujets. On s’est dit qu’il devait y avoir une meilleure manière d’obtenir des conseils professionnels pertinents et concrets. Demander l’avis de mes parents m’a fait réaliser à quel point leurs idées sur le travail étaient dépassées et, d’un autre côté, les conseils de Google semblaient génériques et ennuyeux. Cela nous a conduites à créer Monday Girl, un réseau d’adhésion pour les femmes de la génération Z et les milléniales, afin de discuter de tout ce qui concerne la carrière et d’avoir accès à une liste de mentors issues d’entreprises de premier plan.

Des données récentes de Statistique Canada (2022)¹ peignent un tableau préoccupant : en 2021, pour chaque dollar gagné par les hommes, les femmes gagnaient 89 cents. Les données montrent également que l’écart salarial entre les genres est encore plus important pour celles qui font face à plusieurs obstacles, notamment les femmes racialisées, les femmes autochtones et les femmes en situation de handicap. Bien que nous puissions reconnaître qu’il y a une multitude de facteurs contribuant à cet écart, chez Monday Girl, nous savons que la transparence financière est l’un des leviers que nous pouvons utiliser de manière plus large pour sensibiliser à cette question.

Permettez-nous d’introduire Monday Girl et notre série sur les réseaux sociaux « Pay Day » (jour de paie en français). C’est notre appel à la transparence… ou comme nous aimons l’appeler, à la « vraie vérité ». Nous avons invité notre communauté de femmes professionnelles à partager anonymement des informations sur leurs revenus. Cela comprend tout, des salaires de leur emploi principal aux gains de leurs petits boulots sur le côté et même le montant de leurs économies ou de leurs comptes d’investissement.

Nous avons été éblouies par la réponse extrêmement positive et l’enthousiasme à partager leurs informations. Les messages privés et les courriels débordaient de commentaires comme ceux-ci :

La réalité, c’est que parler de ses revenus peut être… gênant, voire tabou selon les générations. En fait, nous avons vu de nombreux cas où partager son salaire peut souvent être activement découragé sur le lieu de travail. Notre série « Pay Day » est notre appel au changement pour cesser de laisser les femmes dans l’obscurité concernant les disparités potentielles de salaire. Cependant, nous n’en restons pas qu’à la sensibilisation — nous équipons les membres de notre Club Social Monday Girl avec les connaissances dont elles ont besoin pour défendre le salaire qu’elles méritent. Les membres ont accès à des ateliers de négociation salariale animés par des responsables des ressources humaines, et les mentors aident également nos membres à gérer les conversations difficiles sur le salaire dans notre groupe de discussion Monday Girl.

En réalité, une enquête LinkedIn² a révélé qu’un écrasant 80 % des emplois est obtenu grâce au réseautage. Le rapport 2020 sur les tendances mondiales en matière de talents de LinkedIn³ souligne le tout en indiquant que les femmes canadiennes étaient 26 % moins susceptibles d’avoir un réseau professionnel solide par rapport à leurs homologues masculins. Reconnaissant le désavantage financier et les effets en cascade, le manque d’accès à un solide réseau professionnel, en particulier pour les femmes, a été le catalyseur pour Istiana et moi-même de créer Monday Girl.

Que vous débutiez dans une nouvelle carrière ou que vous cherchiez à évoluer, il était important que nous construisions une plateforme capable de fournir les bonnes opportunités pour se connecter avec des mentors, participer à des événements de réseautage et partager des expériences. Le mentorat est depuis longtemps reconnu comme un facteur crucial dans l’avancement professionnel. Une étude⁴ de Wharton a révélé que les employés ayant des mentors ont plus de chances d’être promus que ceux sans mentor. Avec une liste de plus de 100 mentors occupant des postes de direction dans des entreprises de premier plan de divers secteurs, la plateforme Monday Girl a facilité plus de 2000 discussions autour d’un café entre mentor et mentoré, ce qui a conduit à des avancements de carrière et à des connexions durables.

Grâce à des initiatives comme la série « Pay Day » et notre concentration inébranlable sur le mentorat, nous imaginons un monde où les femmes sont non seulement informées, mais aussi habilitées à défendre courageusement et fièrement leurs intérêts sur le lieu de travail. Ça te tente ?

Dans le cadre de leur tableau de bord, oxio et Monday Girl se sont associés pour offrir aux clientes et aux femmes orientées vers la carrière une transparence radicale sur le lieu de travail et dans l'espace professionnel.